Description
Poisson d’avril ? Pas tout à fait…
Ce mois-ci, on bouscule nos habitudes ! Pas de classique et de découverte, mais deux nouveautés qui nous tenaient trop à cœur pour choisir. Une opportunité qu’on ne pouvait pas laisser passer, et qui résonne avec l’ADN du club : partager des albums rares, inspirants et qui marquent leur époque.
Premier arrêt : Our Calling , un dialogue suspendu entre cordes et mots.
Ici, le label No Format nous offre encore une fois un joyau d’élégance et de sensibilité avec cet album fruit de la collaboration entre le virtuose malien de la kora Ballaké Sissoko et l’auteur-compositeur italo-britannique Piers Faccini. Ce disque, enregistré en seulement cinq jours à Paris, est le reflet de vingt ans d’amitié et de dialogues musicaux entre ces deux artistes. Chaque morceau résonne comme un écho entre l’Afrique de l’Ouest et l’Europe, où les envolées cristallines de la kora ne se plient jamais aux structures occidentales mais trouvent un équilibre naturel avec la folk profonde et intimiste de Faccini. Our Calling est un voyage introspectif, une méditation musicale où la kora et la voix se répondent sans jamais s’effacer, sculptant une œuvre contemplative et envoûtante.
Deuxième escale : l’odyssée anatolienne de Derya Yildirim & Grup Şimşek
Avec Yarin Yoksa , Derya Yildirim et son groupe transcontinental réaffirment leur place parmi les alchimistes modernes de la musique anatolienne. Né d’une décennie d’explorations et d’hybridations sonores, cet album est une passerelle entre le passé et l’avenir, entre la poésie folk turque et la néo-psychédélie hypnotique. Derya Yildirim, joueuse de bağlama et chanteuse habitée, fait vibrer chaque mot avec une intensité qui transcende le langage, portée par des arrangements où le groove, le jazz et la pop psychédélique se mêlent en une transe organique.
Yarin Yoksa n’est pas qu’un hommage au répertoire anatolien, c’est un manifeste, une réinterprétation habitée qui fait dialoguer les époques et défie les catégories.
Un avril en liberté avec deux albums, deux chemins qui se croisent et se répondent, deux visions de la musique qui refusent les frontières. Ce mois-ci, on laisse la porte ouverte à la surprise et à l’inattendu. Parce qu’après tout, avril, tout comme mai, fait ce qu’il lui plaît, et nous aussi.
Prenez soin de vous et de vos oreilles