Description
Sorti en 2013, Divine est le premier album solo d’Ezéchiel Pailhès, artiste connu pour son travail avec le duo électro-jazz Nôze.
Un album poétique et sans étiquettes entre électro néo-classique et expérimental… Libre comme l’air donc.
Pendant longtemps avant que le succès de Nôze ne l’ait amené à découvrir le reste du monde, Ezechiel Pailhès est resté un prophète dans son pays.
Formé au conservatoire de jazz de Marseille, ce pianiste hors pair s’est toujours affranchi des genres pour mieux appréhender ses processus créatifs. Pendant longtemps il a travaillé à la création de ce qui est devenu son premier album solo, attendant le bon moment, celui où il ne pouvait plus contenir toutes les mélodies qui peuplent cette épopée de 14 titres.
Un voyage dans un monde libre où la création ne connaît aucune contrainte formelle, où tout change selon l’inspiration déterminée du moment. Transformer les pièces originales sans savoir à l’avance comment elles finiront, déguiser les instruments pour qu’ils soient confondus avec d’autres, rien n’effraie ce marin intrépide dont le navire est néanmoins amarré en toute sécurité à la maison, Ezechiel compose et joue chez lui à Paris.
Maître unique à bord, l’illusionniste bricoleur prépare son piano avec des outils mécaniques (scotch, caoutchouc, percussion, claves en bois à la dérive sur les cordes), obtenant des instruments qui ne sonnent pas là où nous les attendons.
Cette aventure est, dit-il, une fiction à laquelle il veut croire. Le résultat est égal au créateur et à son personnage.
14 mélodies captivantes comme des chansons de sirène, parfois habillées d’un simple lala ou des paroles de David Lafore, 14 ports d’escale offrant une douceur parfois extrêmement mélancolique, 14 pièces dont les refrains implacables prennent racine dès la première écoute. Il s’agit en effet d’un croisement divin de larges références Serge Regianni, D Angelo, Bernard Hermann, Timber Timbre, Stevie Wonder mais également Moondog, Keith Jarett ou Tony Benett… Une succession de paysages, d’images cinématographiques.
Un voyage qui donne successivement envie de danser, de rêver, simplement d’écouter la façon de regarder l’horizon assis sur le pont d’un voilier (notamment sur « Quiétude », inspiré par un sonnet de William Shakespeare) mais aussi la gaieté des marins avinés, leur légèreté, la nature festive des ports où les choses se balancent et l’émotion de l’infini contemplée, le cœur agité par la houle.
Divine est le compagnon de tous les voyages, le disque dont on ne se lasse pas et qui nous emmène ailleurs, mais toujours vers l’inconnu…
Marie-Laure Sitbon
L’ANECDOTE
Touche-à-tout qui se respecte, Ezechiel Pailhès est aussi compositeur pour le cinéma et la publicité. Il a notamment co-écrit avec David Lafore la bande originale de Bancs Publics, un film de Bruno Podalydès sorti en 2009.