Description
Il est des albums qui arrivent à point nommé… Le « Blue Hawaii » du King partie de cette catégorie, tant il réchauffe nos coeurs et nos âmes en cette fin d’année 2015 si mouvementée…
Le Vinyle Club nous offre là un beau cadeau de Noël, cosy à souhait, qui sent bon la fleur de Tiaré et le rock’n roll vintage. Petit rituel d’écoute fortement conseillé : Mettre le chauffage à fond, ressortir les maillots de bain de l’armoire, se faire un petit Maï-Taï bien frais…Sur la platine, la galette tourne, tout de suite c’est un embarquement immédiat dans la Doloréan de Marty Mc Fly, direction le Hawaï des années 60… Dehors il pleut il fait froid, il fait nuit, peu importe on survole déjà le pacifique…
Album original dans la carrière du King, on n’imagine pas le jeune rocker, auteur du « Jailhouse Rock » quelques années auparavant et dont la carrière est en pleine apogée interplanétaire, se prélasser dans l’indolence tropicale de Hawaï… Alors pour les profanes de la Elvis Mania le Vinyle Club vous doit quelques explications…
Blue Hawaii est en réalité la bande originale du film éponyme, sorti en 1961. Elvis y joue le rôle principal, celui de Chad Gates, un jeune hawaïen qui rentre de l’armée et qui partage son temps entre le surf, la plage, les filles alors que son père le prédestine à reprendre ses affaires. Rôle de composition pour le chanteur, qui lui aussi à cette époque sort de 2 ans de service militaire en Allemagne, qui l’ont quelque peu traumatisé… Le film n’a pas forcément marqué l’histoire du cinéma, mais la bande originale du King par contre connaîtra son petit succès : l’album est un des plus gros succès commercial du chanteur, 79 semaines dans les charts US tout de même et fut nommé aux Grammys Awards 1962 dans la catégorie meilleure bande originale.
La magnifique balade Can’t help falling in love extraite de l’album devient très rapidement un standard qu’Elvis va reprendre quasiment à chaque concert jusqu’à la fin de sa vie. L’album recèle des petites perles vahinés, comme « Aloha Oé » ou « Island of Love »… La voix suave du King, plus le yukulélé, (plus le maï-taï qu’on n’a toujours pas fini) et ça y est on est dans un hamac, à l’ombre d’un cocotier d’Honolulu… Et puisque le soleil tape fort, on rentrera à Paris avec ces chemises à fleurs hawaïennes, qui éclaireront toutes une rame de métro d’une fin de journée de décembre…
L’histoire d’amour entre Elvis et Hawaï va durer très longtemps, déjà parce qu’ Elvis va y tourner 2 autres films : Girls, Girls, Girls et Paradise, Hawaiian Style. On se souviendra surtout de ce concert d’avril1973, Elvis, Aloha From Hawaii , 1er concert retransmis en mondovision et suivi par 1 milliard de téléspectateurs à travers la planète, record historique à ce jour pour un spectacle musical…
Qui dit mieux ?
Marie Laure Sitbon