Description
Aaah l’Australie ! Ses kangourous, ses koalas, ses surfeuses et surfeurs au physique avantageux, ses désormais feux de forêts tristement célèbres… ! Mais même en sortant des clichés, mélomanes avertis, le pays vous évoquera forcément, au choix : AC/DC, INXS, Sia, Kylie Minogue, Midnight Oil, Empire Of The Sun, Micky Green, Natalie Umbruglia… et désormais : Parcels ! Pourtant pour le coup, la France est un peu pour quelque chose dans le lancement de leur carrière !
Au départ, nos cinq protagonistes se sont connus de façon assez classique : au lycée, attirés par des goûts musicaux similaires. Originaire de Byron Bay, ville à l’extrémité Est de l’Australie, le groupe se forme en 2014 : Jules Crommelin s’occupe de la guitare, Patrick Hetherington et Louie Swain des claviers, Noah Hill est bassiste, et la partie rythmique est assurée par Anatole Serret.
Le nom Parcels vient tout simplement du nom du café/salon de thé que possèdent les parents de Louie.
Au début de l’année 2015, ils sortent leur premier EP autoproduit, Clockscared, vendu quasi exclusivement pendant leurs concerts. Si le groupe parvient à se faire rapidement une petite réputation sur sa terre natale, ses membres ressentent l’envie de développer leur créativité ailleurs, sur un continent peut-être plus sensible à leur univers musical. Leur choix se porte sur l’Europe et ils atterrissent à Berlin pour un pari qui s’avèrera payant ! Après quelques mois de démarchage et de galères, le combo se fait finalement remarquer en France par les équipes de Kitsuné Musique, le label de l’entité parisienne Maison Kitsuné, connue pour ses lignes de vêtements, ses boutiques, ses cafés, ses soirée dans la capitale et à l’étranger. Créée par Gildas Loaëc et Masaya Kuroki au début des années 2000, la branche musicale de la marque réunit dans son catalogue de belles signatures telles que Two Door Cinema Club, Housse de Racket ou Klaxons et a également développé des projets avec Yelle ou Phoenix. Parcels est comme un poisson dans l’eau dans ce “chic” à la française !
Après la parution de quelques singles en 2016, les choses sérieuses prennent forme l’année suivante pour le groupe avec la sortie d’un premier EP, Hideout, remarqué par la critique et un duo que l’on ne présente plus : Daft Punk ! Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo tombent sous le charme des sonorités de Parcels et décident de produire le prochain single : « Overnight » ! Le succès international de ce dernier lance une bonne fois pour toute la carrière du groupe qui part en studio travailler son premier album.
Leur premier LP éponyme reflète l’univers sucré du quintet. A coups de guitares funky, de refrains pop chantés en harmonie, de sonorités électroniques sophistiquées, le groupe vous embarque dans son concept qui n’est pas forcément révolutionnaire mais incroyablement efficace. Les hits dansants à l’image des singles sortis précédemment semblent largement être inspirés par la French Touch. L’incontournable «Tieduprightnow », mais également «Lightenup », ou encore « Iknowhowifeel » vous donneront envie de vous onduler avec vos amis, un verre à la main, sous le ciel étoilé d’une chaude soirée d’été comme on savait le faire dans le monde d’avant ! Mais nos australiens savent varier les plaisirs : ils manient avec dextérité les mélodies pop, tantôt mélancoliques sur des titres comme « Withorwithout » ou « Closetowhy », tantôt introspectives, sur la ballade « Yourfault » par exemple. De son côté « Everyroad », un morceau quasi-instrumental de plus de 8 minutes, vous amènera avec ses effluves électroniques directement sur une route californienne dans votre décapotable des années 70 ! (On vous laisse faire fonctionner votre imagination, vous irez bien où vous voulez !)
Chez Parcels, dans les textes, on parle d’amour, de conflits, de voyages ou même de drogue de façon simple et imagée, pour que chacun puisse s’identifier tout en assumant ses influences musicales : Steely Dan, Jungle, Phoenix… dans un premier album en dix titres sans superflu, comme on savait les faire avant ! Les concerts qui ont suivi ont montré que le groupe avait déjà touché un certain nombre d’aficionados acquis à leur cause, et que ce coup d’essai était le signe d’un combo qui voulait s’installer dans le paysage musical. Ces cinq garçons dans le vent risquent donc encore de nous surprendre !
Arnaud Brailly