Description
Il est un des albums les plus vendus de l’histoire du rock, à plus de 50 millions d’exemplaires. La tournée qui a suivi sa sortie a marqué pour longtemps les esprits chanceux qui ont pu y assister…
Si l’on doit résumer l’histoire de Dark Side of The Moon, 8ème album studio de ce groupe mythique, elle est à l’image de ses concerts : monumentale, extraordinaire, gigantesque.
Pink Floyd, cette formation musicale au chemin tortueux, semé d’embuches, de brouilles, de deuils, reste incontestablement un des plus grands groupes de rock au monde, et Dark Side Of The Moon les aura propulsés sur la planète de l’éternité. Et pour les 50 ans (déjà…) de sa sortie, la maison de disque Warner a eu la merveilleuse idée de rééditer et remasteriser un coffret deluxe de cet album mythique contenant ce live donné à Wembley, en novembre 1974, quatre soirs de suite, devant un parterre d’aficionados hypnotisés par les nappes psychés et (déjà) synthétiques. Jamais un groupe n’avait auparavant rassemblé autant de monde pour un concert. Avec ces 4 dates historiques à Wembley qui, à l’origine, accueillait plutôt des compétitions sportives, Pink Floyd deviendra le groupe numéro 1 du live, le premier à avoir offert à son public des scénographies visuelles et sonores avant-gardistes, et dont de nombreux artistes britanniques s’inspireront par la suite.
Enregistré à Londres les 15 et 16 novembre 1974, ce Live at Wembley est un magnifique témoignage de ce que le groupe pouvait offrir sur scène au début des 70’s.
Pour la genèse, Pink Floyd est né à Londres en 1965 autour de Syd Barrett, mais c’est avec son remplacement par l’un de ses amis d’enfance, David Gilmour, au début des années 1970, que le “band“ va vraiment décoller. Le bassiste Roger Waters devient alors le leader du groupe et son principal parolier.
L’album The Dark Side of the Moon sort en mars 1973 mais cette œuvre légendaire a une particularité, celle d’avoir été jouée en concert dès le début de 1972. De cette façon, les morceaux seront travaillés et retravaillés pendant plus d’un an face au public avant de les enregistrer au studio Abbey Road à Londres en deux temps, mai 1972 et janvier 1973…
Si bien qu’en novembre 1974 à la veille de ces 4 gigantesques concerts, le quatuor maitrise son chef d’œuvre sur le bout des doigts. Les titres ont été si peaufinés qu’ils sont arrivés à maturité aussi bien dans leur construction que dans leur exécution. Ce live offre donc une relecture de l’album studio avec une multitudes de subtilités. Sur les classiques
« Time », et « Us And Them », Pink Floyd livre des versions atmosphériques absolument uniques et intemporelles. Les chansons s’enchainent ici avec une grande fluidité, tout est réglé au millimètre grâce aux enregistrements multipistes, aux boucles développées en studio par Alan Parsons et aux synthétiseurs analogiques.
Les quatre musiciens jouent soudés (ce qui ne se reproduira pas si souvent), en parfaite osmose, procurant à l’auditeur une multitude d’émotions. Plaisir renforcé par la qualité de la captation car ce live offre une clarté d’enregistrement exceptionnelle et le son Pink Floyd sublimé, sonne de manière aussi fluide et claire que l’album studio. Le mixage fait ressortir les voix, les collages sonores, les claviers de Rick Wright, la batterie de Nick Mason, la Stratocaster de David Gilmour et met à l’honneur la basse, tantôt lourde, tantôt virevoltante de Roger Waters. En témoin ce « Money » où la basse domine avec force et puissance et en arrière-plan la voix rageuse de Waters qui dénonce le capitalisme, l’argent, l’avidité, la société de consommation. Pour les fans, Live at Wembley est indispensable en tant que témoignage musical, une belle pièce de collection mais surtout une nouvelle porte d’entrée, un angle d’attaque différent pour se (re)plonger dans le génie de The Dark Side of the Moon .
Des chefs d’œuvre le groupe en produira bien d’autres, commeWish You Were Here ou The Wall, mais ce live restera l’un des plus grands concerts de l’histoire, et ce vinyle retranscrit parfaitement l’atmosphère qui y régnait… Alors on ferme les yeux, on fait tourner la platine, et on saute dans la Dolorean de Retour vers le Futur, direction Wembley…
Marie-Laure Sitbon