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QUINZEQUINZE

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Description

Décidément, on découvre qu’une nouvelle génération d’artistes touche-à-tout et talentueuse qui ne se contente plus de faire de la musique mais a l’ambition de maîtriser la forme comme le fond dans un processus créatif global.
C’est le cas de QuinzeQuinze, collectif de 5 musiciens qui ont la particularité d’être en parallèle ingénieurs, vidéastes et graphistes ! C’est d’ailleurs sur les bancs de l’école de design d’Amiens en 2013 que nos protagonistes se sont rencontrés et ont adopté ce nom énigmatique en diffusant tous les quinze jours des visuels interactifs 3D, fruits de leur imagination sans limite !

Mais c’est surtout la musique qui leur a permis d’exprimer leurs spécificités et leur complémentarité, et notamment par l’entremise de deux de ses membres : Ennio Neagle et Tsi Min Siu, venus tout droit de Polynésie Française. Ils forment avec Robin Morisse Mac Lean et son frère Marvin ainsi que Julia Dell’Angelo un quintet étonnant.
En 2018, ils décident de sortir un court-métrage musical de quinze minutes qui raconte la naissance du monde telle que présentée par les légendes tahitiennes, accompagné de sa bande son sous le nom Nevaneva qui devient pour le coup leur premier E.P. Deux ans plus tard, c’est un nouveau quatre titres qui voit le jour : Le Jeune est masterisé par Alex Gopher, l’un des chantres de la french touch des années 90 et 2000. Le titre éponyme est une dénonciation des essais nucléaires réalisés pendant 30 ans en Polynésie et ses conséquences : une multiplication des cas de cancers dans cette région ! Un autre titre de ce dernier, « Bolero » sera remixé par une autre pointure de la deep house de la grande époque : Dj Deep.

Forts de ces premières expériences concluantes, nos autodidactes musicaux se sont attelés à proposer un mini album sorti au début de l’année 2022 dénommé : Vãrua. Signifiant “esprit” en tahitien, il est aussi la racine du mot “vãrua’ino” utilisé pour parler des mauvais esprits ainsi que de tous les phénomènes météorologiques et célestes. L’âme de Tahiti est omniprésente, mais on est loin ici de l’image d’Epinal ou de la carte postale surannée. Que ce soit dans la musique ou les paroles, ils le disent eux-mêmes : “on veut jouer avec les codes”, le goût de l’expérimentation étant leur moteur.
Les voix évanescentes chantent en français sur les morceaux « Le soleil », « Le Bleu » et «Te tiare », en anglais dans « Muse», « Les restes » et en tahitien sur « Hotu Painu » et « Tapu Te Po » en s’inspirant de l’Orero, cet art oratoire traditionnel, de façon polyphonique (appelé himene tavaras) ou parfois d’une façon légère et discrète tel un soupir. Musicalement, les to’ere, percussions des îles de la Polynésie, sont un véritable fil conducteur qui s’interposent entre les rythmes parfois déstructurés et les harmonies électroniques mystérieuses et hypnotiques.
Parlant de “musique climatique” pour évoquer des productions qui sont un véritable appel au voyage et au dépaysement dans lequel on se laisse volontairement embarquer, le groupe évoque des récits ancestraux ou plus contemporains. On est dans un premier temps déstabilisé par cette fusion entre modernité et traditions, qui peut nous paraître incongrue mais qui devient vite familière.

Quoi qu’il en soit, les fans du groupe et les critiques attendent déjà avec impatience la sortie d’un véritable premier album qui devrait permettre à QuinzeQuinze d’élargir son public et d’avoir la notoriété qu’ils méritent. Nous en tout cas, on a hâte !

Arnaud Brailly

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