Description
On le connaît tous, on l’a aimé, on l’a adoré et on s’en est peut-être un peu lassé aussi… C’est la rançon du succès commercial de ce quadra qui, depuis 1992 a sorti 14 albums.
Mais l’album que vous tenez en main vous ne l’avez peut-être pas écouté car c’est son premier véritable album studio, loin des albums plus « mainstream » qui ont envahi nos ondes dans le milieu des années 90. Cet album, c’est celui qui l’a fait connaître outre atlantique, c’est l’essence même de ce qu’a pu être Ben Harper et de ce qui nous a conquis.
Quand le premier disque du jeune guitariste californien d’une vingtaine d’années paraît en 1993, on ne sait pas encore que cette musique, puisant à la source de « l’americana », ne nous lâchera plus pendant des dizaines d’années.
« L’americana » ? C’est un mélange de musiques dites « roots », aux racines des traditions qui ont fait l’histoire de la musique américaine… folk, country, rythm’ n’ blues et rock and roll. Un style de musique qui s’est développé dans les années 90 en réaction à la musique MTV, très commerciale et très policée de l’époque.
C’est ça Ben Harper en 1993, un jeune qui détonne parmi les tubes commerciaux, avec un album qui se réapproprie une musique d’une douceur perdue depuis les années 80, cette mélodie américaine quand elle se fait plainte, chant d’esclave affranchi ou longue mélopée cherokee.
Voix plaintive, douce ou mordante, guitare hawaïenne couchée sur les genoux, l’artiste y pose les bases de sa musique avec un talent et un savoir-faire déjà remarquables.
Le magazine Rolling Stone le félicitera pour cet « éclatant premier album » dont certains morceaux sont devenus des classiques dans son répertoire : « Waiting on an angel », ballade acoustique emplie de sincérité et de délicatesse, « Mama’s got a girlfriend now », titre country-folk enjouée et dansante, ou encore « I’ll rise », mélopée aux allures de gospel reprenant des vers du poème « Still I Rise » de la poétesse Maya Angelou, qui clôturera bien souvent les concerts du chanteur.
L’engagement politique de l’artiste viendra sur ses prochains albums, sur « Welcome to the Cruel World » seul l’engagement musical compte.