Greatest Hits

BILL WITHERS

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Le 30 mars dernier Bill Withers nous quittait à l’âge de 81 ans des suites de complications cardiaques. S’il laisse indéniablement derrière lui un héritage musical important dans l’histoire de la soul, la majorité de son œuvre majeure s’étend pourtant sur moins d’une décennie.
Né à Slab Fork, Virginie, en 1938, William Harrison Withers Jr de son vrai nom, connaît une enfance compliquée faite de rejets liés à son bégaiement et de la perte de son père à 13 ans, obligeant sa grand-mère à l’élever.

A 18 ans il s’enrôle dans la Navy pour 9 ans et décide à son retour de s’installer à Los Angeles. Il travaille dans l’industrie mais développe en parallèle son appétence pour la musique. Il compose ses premiers morceaux, fait des économies pour enregistrer des maquettes dans un studio professionnel et fait quelques concerts dans des gargotes sans prétention. En 1967 il sort son premier 45t Three nights and a morning sur le label indépendant Lotus, sans succès. Bill décide d’aller frapper à la porte des plus grandes maisons de disques mais sa soul teintée
de folk est à l’opposé des standards afro- américains du moment, plus sophistiqués, militants ou festifs.
Alors qu’il est prêt à abandonner, il joue une dernière carte et contacte un jeune label, Sussex, créé par Clarence Avent, un businessman touche-à-tout éclairé connu pour avoir signé Sixto Rodriguez ou Dennis Coffey. Marchant aux coups de cœur et en recherche d’artistes atypiques, Avent est subjugué par la simplicité et l’intensité émotionnelle et universelle du morceau « Grandma’s Hands », un hommage de Bill à sa grand mère : il lui fait signer un contrat immédiatement
Un premier album, Just as i am, sort en 1971, enregistré et produit par Booker T. Jones et une partie de ses MG’s, Donald “Duck” Dunn à la basse et Al Jackson Jr à la batterie accompagnés par le guitariste Stephen Stills, pourtant bien occupé dans le Crosby, Stills, Nash & Young. L’ opus rencontre un immense succès, boosté par la locomotive « Ain’t no sunshine », complainte d’une séparation amoureuse qui va le faire connaître au grand public. Ce titre deviendra rapidement disque d’or et des centaines de reprises seront faites à travers le monde. On y retrouve également « Harlem » et, bien entendu, « Grandma’s Hand » qui connaîtra d’ailleurs une 2ème vie quand Teddy Riley le samplera sur « No Diggity » de Blackstreet en 1996 !

Still Bill qui sort dans la foulée en 1972, enfonce le clou et va plus loin puisque l’artiste prend en main la production, accompagné par le Watts 103rd Street Rhythm Band de Charles Wright et l’amène en tête des classements R&B. Il y aborde ses thèmes de prédilection : l’amour, qu’il soit heureux sur « Kissing my love » (et son breakbeat d’introduction, ultra samplé dans le hip-hop), ou contrarié par la jalousie sur « Who is he (And What is he to you ?) » et sa basse entêtante, ou bien l’amitié sur le très spirituel « Lean on me », seul morceau de son répertoire qui atteindra en même temps la place ultime des hits pop et R&B.
Après une tournée à succès et le Live at Carnegie Hall, Withers fournira un dernier album à Sussex, +Justements qui, bien que de bonne facture, ne trouvera pas son public, échec amplifié par la crise que le label en pleine perdition traverse. Il trouve alors refuge chez Columbia Records, et Making Music, un LP plus élaboré et orchestral (violons et cuivres notamment) que ses précédentes productions, trouve doucement sa place grâce à la ballade « Hello like before », sans atteindre les sommets des débuts.

Il faut attendre Ménagerie en 1977 et son mega tube (notamment en France) « Lovely Day » pour que le nom de Bill Withers sonne à nouveau comme une valeur sûre des classements !
Malgré tout, sa maison de disque n’investit clairement plus dans l’artiste et l’album suivant, Bout love, est un flop retentissant.
De son côté Bill Withers, en 1980 reconnu par ses pairs et notamment dans le monde du jazz, est sollicité pour poser sa voix sur le titre « Soul Shadows » des Crusaders ainsi que co-produire et chanter sur « Just the Two of Us » du saxophoniste Grover Washington Jr., énorme succès (n°2 du Hot 100) de son album Winelight. Sentant le bon filon, Columbia décide quelques mois après de sortir le Greatest hits que vous avez entre les mains et qui permet à la fois de mettre en avant les deux derniers succès de Withers et de résumer en quelque sorte dix ans de grands classiques. Même si les ventes sont au rendez- vous, ce best of signe le chant du cygne d’un artiste plus vraiment dans l’air du temps pour la nouvelle génération. En 1985, son ultime album Watching you, watching me en dépit de compositions modern soul dans l’esprit du moment ne rencontrera pas son public !

Dégouté par l’industrie musicale, il se retire définitivement du devant de la scène, réservant de rares apparitions sur disques à ses amis musiciens pour des enregistrements ou en public lors de cérémonies exceptionnelles comme ce jour de 2015 où il est intronisé au Rock and Roll Hall Of Fame.
Il reste à jamais une grande voix soul de l’Amérique et une légende qui chante les joies et les peines de la vie de façon simple, sincère et sublime, un peu la nôtre en quelque sorte ! R.I.P Mr. Withers !

Arnaud Brailly

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